Le lavoir de Vallabrix a retrouvé le mercredi 13 mai sa fraîcheur de printemps . Vous pouvez le constater de visu ou sur les « brèves » du site (commission embellissement environnement).
Certains s’en sont déjà rendu compte puisqu’un bouquet de fleurs a été déposé dans un abreuvoir de la fontaine dans la nuit du 16 mai.
Malheureusement, à côté de cet hommage délicat, un geste malheureux a été accompli. Une plate a été cassée et un morceau jeté dans le bassin.
C’est très dommage car les plates sont des pierres particulières, qui possèdent une histoire, rapidement racontée dans les « brèves ».
Nous avions Lise et moi, l’été de nos douze ans,
La manie d’agacer avec des jeux candides,
Les ruelles pavées d’un long juillet torride.
Un jour où nous étions au lavoir sous l’auvent
Venus nous abriter d’un orage violent
Sa lèvre enjoliva d’un sourire timide
Son fragile minois parsemé d’éphélides.
L’averse ayant démis son beau caraco blanc,
Un improbable instant me fit cerner l’épure
D’un jeune sein naissant au creux d’une échancrure.
Sans doute elle ne sut combien je tressaillis,
Ni que j’inventerais ces étranges pays
Où en rêve j’irais longtemps vagabonder
Sur le blond mamelon qu’avait mouillé l’ondée.
Auteur anonyme