En préambule, je veux aborder un point qui me tient à cœur.
A Vallabrix, nous allons lancer dans quelques semaines la construction d’une école et d’une nouvelle cantine. L’école est portée par la commune, le SIRP construit la cantine.
Au printemps 2017, le président du SIRP envoie deux courriers : l’un à la présidente de la région Occitanie, l’autre au président de la CCPU pour solliciter une aide afin de concrétiser ce projet.
Les services de la région ont enregistré rapidement notre demande.
Récemment, la Région nous a informé qu’une subvention de 10% du montant des travaux nous était accordée.
Par contre, du côté de la CCPU, aucun retour : rien, pas même un accusé de réception ou un courrier de refus.
On aurait pu s’attendre à ce que l’indifférence vienne de la collectivité qui siège si loin de nous. Mais, de la part de la communauté de communes, ce manque d’intérêt a de quoi surprendre.
Comment faut-il interpréter ce silence de vos services, Monsieur le Président ? Comme une négligence face à une demande qui n’émane après tout que d’une petite commune ?
Je reviens maintenant sur votre proposition de budget pour 2018.
Nous avons des compétences, pour certaines, à mon sens, nous ne les exerçons pas d’une façon satisfaisante.
Lors du dernier conseil communautaire, à ma demande, vous avez été contraint de donner des chiffres sur le taux de refus pour les admissions dans les crèches de la CCPU . 30% des familles n’ont pas accès aux crèches collectives. Et même si on parvient à grappiller quelques places supplémentaires, l’offre restera insuffisante face aux besoins : avec une place proposée pour 300 ha, nous sommes bien loin du compte.
Si nous exercions pleinement notre compétence économique, nous devrions être en mesure de garder nos entreprises et d’en attirer de nouvelles. Malheureusement ce n’est pas le cas.
La conserverie Champlat est installée à Saint-Quentin depuis 25 ans, c’est Nicole Bouyala qui avait tout mis en oeuvre pour l’accueillir. Avec le développement du bio, Champlat doit s’agrandir.
L’entreprise voulait rester sur notre territoire mais nous avons été dans l’incapacité de lui proposer un site : la conserverie Champlat quitte donc Saint-Quentin pour s’installer à
Tresque . Les employés vont devoir faire le trajet et notre territoire perd une belle entreprise pleine d’avenir.
Tout ce que vous nous proposez en matière d’investissement, c’est le centre culturel l’Ombière qui représente 70 % de l’investissement de la ccpu .
Sur les 3810 k€ , l’investissement pour le développement économique est quasi inexistant .
La compétence économique qui est essentielle pour notre territoire est le parent pauvre de ce budget. A mes yeux , on prépare mal l’avenir de l’Uzège.
Je vous demande de revoir votre feuille de route en mettant l’accent sur l’accueil de nouvelles entreprises, le développement du secteur agricole et en construisant des équipements publics adaptés aux besoins de la population.