Vallabrix,  le 19 spetembre 2013

                                                                       Odile Pernin-Vidal

                                                               Déléguée suppléante de la  commune de Vallabrix

                                               A Mesdames et Messieurs les membres

                                                       de la Commission Culture et de la  Commission de la CLECT

 

Chers collègues,

 

Suite à la réunion de la CLECT du mercredi 18 septembre, je voudrais préciser ma position par rapport à la conclusion qui pouvait laisser croire à une unanimité sur le transfert des 4 médiathèques à la communauté de communes.

Pour ma part, je ne suis pas favorable à un transfert dans le cadre des statuts actuels. Il me semble que l’intérêt communautaire, tel qu’il y est défini, n’est pas compatible avec un tel projet.

Si l’on s’en tient à la formulation simplifiée, publiée sur le site de l’ex. CCU : « L’intérêt communautaire est défini par le caractère unique de l’équipement sur le territoire et par la diversité de l’origine géographique des usagers. », il est en contradiction avec le projet de transférer 4 structures (Chacune serait unique ? Et dans ce cas, pourquoi toutes les autres ne le seraient-elles pas ?). Quant à la diversité géographique des usagers, elle reste  relative pour la médiathèque d’Uzès dont les chiffres montrent qu’elle accueille très majoritairement les Uzétiens. Si on établissait des pourcentages sur les autres médiathèques, même les plus modestes, on trouverait sans doute une proportion voisine et assez faible d’usagers non communaux. Définir l’intérêt communautaire par le critère des usagers  paraît donc peu pertinent ou à tout le moins, insuffisant en ce qui concerne les équipements culturels.

Par ailleurs, les débats  au sein de l’assemblée des délégués à la CLECT ont révélé un besoin d’élaborer une politique culturelle à l’échelle du territoire, politique qui viserait à créer des liens entre les différentes structures et permettrait de mieux construire l’offre culturelle, en misant sur la complémentarité  (diversification des fonds selon les équipements par ex.) et sur un accès élargi aux ressources (mise en réseau des fonds documentaires).

Si l’on considère que le transfert des 4 médiathèques les plus importantes aujourd’hui est une première étape pour la mise en œuvre de cette politique, une réécriture des statuts concernant les équipements culturels et sportifs s’impose. Elle semble également souhaitable si l’on veut être en accord avec les débats qui ont eu lieu entre les élus délégués à la CLECT.

Cette réécriture de la notion d’intérêt communautaire  pourrait aller  dans le sens suivant :

le transfert des « 4 médiathèques importantes »  répondra à un intérêt communautaire  si , à l’échelle de la CCPU, une politique en faveur du développement de la lecture publique et des pratiques culturelles est confiée à  ces  structures après leur transfert à la CCPU.

Cette politique pourrait se décliner selon 3 orientations :

– la formation et l’aide aux bénévoles des bibliothèques environnantes ( secteur à définir) par l’intermédiaire de personnels qualifiés,
– la  mise en réseau informatique

– l’organisation des programmations culturelles.

Si dans l’avenir, aucune politique ambitieuse n’était définie à l’ échelle communautaire, le transfert des 4 médiathèques dans le cadre des statuts actuels,  signifierait la disparition, par asphyxie, des bibliothèques et /ou médiathèques de nos villages.

Sur un territoire comme le nôtre, je ne vois pas comment concevoir l’intégration autrement que par un effort des structures déjà solidement constituées en direction des structures plus fragiles. Un effort  en terme de services à partager et de compétences à  transmettre.

Cette position peut-elle être prise en compte, débattue dans une prochaine réunion ? Peut-elle apparaître, Monsieur le Président de la commission culture, Monsieur le président de la CLECT, Monsieur le Directeur Général des Services, dans un nouvel ordre du jour ?

 

Veuillez agréer, chers collègues, mes cordiales salutations.

Odile Pernin-Vidal